lundi 25 février 2019

L’hypocrisie de la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Loi Leonetti du 2 février 2016


En quoi consiste la sédation profonde et continue pratiquée dans les soins palliatifs pour les personnes en fin de vie (en phase terminale) ?

Elle permet de faire mourir un patient en augmentant lentement les doses d’analgésiques car la loi autorise le soulagement de la douleur même au risque d’entrainer la mort !

Soulager (certains disent soigner !) mais pas tuer nous surinent les « PROLIFE » sauf qu’il s’agit en fait de soulager la douleur en provoquant la mort :-(

Car il s’agit en réalité d’une EUTHANASIE LENTE.

Le médecin qui pratique « l’euthanasie lente » donne généralement un analgésique narcotique (morphine) au patient tout en surveillant régulièrement sa douleur. Suite à l’accoutumance rapide au produit, les doses augmentent jusqu’à un niveau létal.
On déclare ensuite que la mort est la conséquence naturelle de la maladie et du traitement anti douleur indispensable.

C’est l’échappatoire des médecins pour contourner leur serment d’Hippocrate !!!

Nous sommes en pleine hypocrisie :-(

Contrairement aux Belges et aux Néerlandais :-(

vendredi 8 février 2019

Le GRAND DÉBAT NATIONAL est lancé dans le Calvados à Lisieux et à Caen



A Lisieux la réunion était organisée par le député Sébastien LECLERC.
Votre délégué Patrick SOYER a pu évoquer la FIN de VIE devant une centaine de personnes et a été applaudi.


A Caen la réunion était organisée par le maire Joël Bruneau dans un mémorial plein (300 personnes)
Françoise GADALA déléguée adjointe a aussi posé la question de la fin de vie.

jeudi 7 février 2019

MOURIR A LA FRANCAISE EN SOINS PALLIATIFS



Témoignage de Madame Anne-Marie Brard en Occitanie

Jusqu'à présent je ne savais pas grand-chose sur les soins palliatifs. Je pensais cependant qu‘ils étaient le grand rempart contre la souffrance en fin de vie.
Quand j’ai appris que mon cousin (92 ans) était transféré de l’hôpital de Tarbes en oncologie à xxxx et de là à l’étage des soins palliatifs, j’étais soulagée certaine qu‘il allait mourir dans de bonnes condition. Hélas je n’avais pas compris qu’en entrant dans le service de soins palliatifs, j’entrais dans le sanctuaire de la déontologie...

Ma descente aux enfers a commencé ! Que de larmes de révolte versées à son chevet en assistant à cette lente et terrible agonie où je me suis sans cesse heurtée au refus obstiné d'agir plus efficacement.
Les infirmières très attentives ne pouvaient rien faire d'autre que de respecter les décisions du médecin responsable Madame xxxxxx.
Pour rendre justice à ce médecin je dois dire qu‘elle s‘est montrée très investie dans ses fonctions de médecin en soins palliatifs. Apres le décès elle m'a téléphoné pour me dire qu’ils avaient mis beaucoup de temps à trouver le bon dosage INCROYABLE !

C’est ainsi que sont passées des heures et des heures de souffrance pour mon cousin et d'une certaine manière pour moi aussi. ll souffrait tellement qu‘on ne pouvait pas le toucher ni même le rafraichir par une petite toilette. Il ressemblait à tous ces malheureux de Buchenwald.
N‘en pouvant plus devant ce corps et ce visage ravagés par la souffrance, j’ai demandé à rencontrer le médecin qui était en réunion.
Encore deux longues heures à attendre !

J’ai enfin été reçue dans une petite pièce en compagnie d’une infirmière et d’une autre parente de mon cousin. Et là je me suis retrouvée au banc des accusés : Je communiquais mon anxiété à mon cousin et je doublais donc sa souffrance !
Je ne devais pas utiliser de phrases avec des négations du style « ne t’inquiète pas » car le cerveau d‘un mourant entend « inquiète-toi » Bref, j'ai eu droit à un cours de syntaxe !

J‘ai voulu faire valoir le fait qu'on lui avait remis les dernières volontés de mon parent concernant sa mort. ll ne voulait pas de réanimation, pas d‘acharnement thérapeutique.
Ce document n'a servi en rien !
Il aurait dû sans doute préciser qu‘il ne voulait pas qu'on laisse trainer sa mort !
Mais aucun regret, ce dernier souhait n'aurait pas été respecté puisque madame xxxxxx m’a expliqué que le code de déontologie dans la médecine en soins palliatifs devait être respecté et que l’on ne pouvait pas raccourcir les derniers moments de vie.
Et elle a évoqué St Thomas d‘Aquin !

J’ai alors demandé que mon cousin bénéficie au moins d’une sédation conformément à la loi Leonetti.
On m’a expliqué que ce n'était pas possible car il fallait que cela se décide en réunion collégiale et que de toute façon il ne souffrait pas suffisamment pour en arriver là.
Suite à cette demande le médecin m‘a dit que je devais être une partisante de l’euthanasie !
Ce à quoi j‘ai répondu que pas forcément mais que je trouvais inhumain de laisser mourir quelqu’un aussi lentement et dans des souffrances inacceptables.

J'ai finalement obtenu la permission d’utiliser la pompe à morphine quand j'estimais qu'il le fallait mais pas plus de quatre fois par heure ce qui était dérisoire au stade où il en était I

Si j’ai choisi de témoigner c'est parce que je veux alerter les consciences en démontrant que sous couvert de déontologie on peut devenir dans de nombreux cas les bourreaux de pauvres agonisants qui n’en finissent pas de mourir la bouche ouverte. De plus je ne voudrais pas que mes enfants et mes petits-enfants assistent à un tel spectacle dans mes derniers moments !
Madame Anne-Marie Brard